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        grande famille des Chefdebien originaire du Poitou fut particulièrement
        active au sein des loges maçonniques des XVIIIe et XIXe
        siècle. Elle se rattache aussi très fortement aux mystères de Rennes-le-Château par le fait qu' Alfred Saunière, frère cadet de
        Bérenger et prêtre comme lui, fut en 1897 le précepteur des
        enfants des Chefdebien de Zagarriga (une
        branche cadette de la famille vicomtale des Chefdebien d'Armissan
        alliée en 1790 à la la noble famille catalane des Cagarriga) .
 Il
        démissionna et resta, semble-t-il, en bon
        terme avec cette noble famille languedocienne.
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      | Le
        rite primitif de Narbonne avait la particularité d'être une création
        familiale de  François-Anne de Chefdebien d'Armissan (rattaché au diocèse de
        Narbonne) (Né le 13 mai 1718-).
 Il fut vicomte d'Armissan par l'extinction de la branche aînée,
        qualifié baron de l'Haute, seigneur de Bizanet, de Saint-Amans, du
        Villar de Fargue, co-seigneur de Narbonne, de Moussan et de Cuxac,
        capitaine d'infanterie au régiment de Piémont, chevalier de
        Saint-Louis, chef de division des canonniers gardes-côtes de Narbonne.
 Il eut de Gabrielle de Solas sept fils
        dont deux furent chevaliers de  Malte (1) .
 Six au moins étaient membres de leur loge des Philadelphes. Selon
        certaines sources, le rite fut en réalité crée à Prague dès 1759
        puis ramené à Narbonne.
 Parmi ses membres, il y avait Marconis de
        Nègre, père, qui était détenteur de tous les degrés du Rite
        Écossais Ancien Accepté et de ceux de l’ancien Rite de Perfection.
 Les patentes de constitution furent obtenues le 23 mars
        1780, elles étaient signées par deux "supérieurs inconnus"
        : "le chevalier de la lance d'or" et "le chevalier de la cuirasse
        d'or", le 19
        avril la loge et ses 4 chapitres était installée sous le titre de
        "très révérende loge de St Jean, première loge des free and accepted
        masons du rit primitif de France".
 
 
 François-Marie de Chefdebien, vicomte d'Armissan, baron
        de Zagarriga
        (1 avril 1753 - 30 juin 1814) , chevalier de
        Saint-Jean
        de Jérusalem, colonel de chasseurs au service de l'ordre de Malte,
        commissaire du roi dans le département de l'Aude en 1790.
 Ce fils aîné de François-Anne développa
        par son intense activité le rite primitif de Narbonne.
 Il portait le
        nom de "Eques a Capite Galeato" (chevalier à la tête
        casquée) et on le retrouve siégeant en haute place à de très
        nombreux convent à la veille de la Révolution.
 Il est à noter que le
        vicomte profitait de tous ses contacts et déplacements pour promouvoir
        son rite et nommer membre d'honneur des personnes haut-placées et
        connues (dont le comte Szapary, chambellan de l'empereur d'Autriche et 
        le comte d'Hautpoul "chevalier de dévotion de l'ordre de Malthe".
 Notons aussi un abbé d'Alès de Bermont d'Anduze correspondant du
        marquis de Chefdebien et créateur en 1807 du "rit oriental, rit mage
        vraiment asiatique et "échappé des collèges anciens" et
        Gabriel Marconis de Nègre qui créera
        dès 1798 son rite des "Pèlerins de Memphis".
 
 En 1792, un vol de documents entraîne la perte des titres, registres et
        portefeuilles.
 
 En 1814, la loge suspend avec la mort du vicomte ses
        activités. Aucune patente ne fut délivrée à l'exception du marquis
        Charles d'Aigrefeuille (1748-1818) cousin des Chefdebien à Montpellier.
 
 Il eut deux fils de son mariage avec Eulalie de Zagarriga : Roch de Chefdebien-Cagarriga, (16 août 1794-31 août
        1853) et Paul.
 
 François-Marie de Chefdebien (fils de Roch) (18 octobre
        1834-14 février 1877) décédé alors qu'il se rendait à Bizanet en
        voiture à chevaux. Une stèle est encore visible au bord de la route,
        face au château Saint-Pierre de Clar.
 
 
 
 Sources et notes :
 
 - (1)  Malte qui détient une forte tradition de creuset inititatique
        puisque Cagliostro y aurait été initié par un certain Althotas proche
        du Grand maître et alchimiste Pinto en 1766.
 - Louis de la Roque, Armorial de la Noblesse de Languedoc, généralité
        de Montpellier.
 - "Les anciennes
        familles de France" (Paris, Boivin et Cie, 1933) et de "Étude
        généalogique" concernant les familles nobles de l'Aude (de
        Jean-Marie Blad Lancelin en 1993) pour les états-civils.
 - Gérard Galtier- Maçonnerie égyptienne, rose-croix et
        néo-chevalerie - Éditions du rocher
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