Le grand absent ? |
||
"Le crucifiement de Pierre" par
Le Caravage. (Source Wikipédia) |
||
Tout ce qui suit n'est
que pure supposition, cependant avec un tel matériau d'autres moins
scrupuleux et plus vénaux ou naïfs auraient sans doute composé un ou
plusieurs
livres, vous me rendrez justice de n'en faire que quelques simples
pages. Noyées dans le flot de l'océan internautique, leur portée n'en
sera que considérablement relativisée. Et puis, on ne s'amuse plus vraiment depuis quelques temps à Rennes-le-Château ! |
||
Même si rien ne l'exprime
clairement, on sent derrière la lourdeur du secret qu'a pu détenir
Bérenger Saunière et sûrement bien d'autres personnes dans son
entourage, une menace pour l'Église même. Légende ou trace de vérité,
cette possible révélation effraie, bouleverse. |
|
|
|
|
|
C'est Philippe de Cherisey
(1923-1985), acteur, écrivain, humoriste et grand ésotériste qui lui
aussi apporte son grain de sel dans un texte farfelu nommé "Charlot et
Marie-Madeleine". Tout le monde pense qu'il a cherché dans les
environs de Rennes-le-Château la tombe de Marie-Madeleine mais ce n'est
pourtant pas elle qu'il aurait trouvée. |
||
|
||
Tombeau de Saint Pierre, Basilique
Saint-Pierre de Rome (Source libre Wikipédia) |
||
En 1939, Le Pape Pie XII
autorisait enfin les premières fouilles archéologiques du site de St
Pierre à Rome. Nombreuses avaient été par le passé déjà les voix
qui s'étaient élevées soit pour exiger ces fouilles, soit au contraire
pour les rejeter (ce fut le cas des papes Jules II, Clément VII et
Grégoire XVI). Les protestants remettaient eux en cause la présence de
Pierre à Rome et par voie de conséquence la légitimité de l'Eglise
romaine. Les travaux durèrent dix ans et en 1951, enfin, deux volumes
en publièrent les résultats. (1)
|
||
|
||
Cette zone délimitée par un mur
rouge pouvait signaler la tombe du prince des Apôtres. Dans ce mur, on
découvrit des niches secrètes contenant des ossements que l'on suppose
importants pour avoir été ainsi cachés. Ceux de Pierre ? |
||
Le
blason de Monseigneur Billard : Pierre, le grand Nautonier |
|
|
|
||
Avec son frère André, il suit Jésus et selon Matthieu (XVI,
16-19) le futur Christ, fin humoriste comme son existence
mouvementée
le démontre, lui aurait dit : "Et moi, je te dis que tu es Pierre, et sur cette Pierre, je bâtirai mon Église et les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle. Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux..." Et ainsi il devint le grand Pasteur, celui à qui Jésus dit : "fais paître mes brebis". Malgré son triple reniement du Christ au chant du coq, il devint, nous dit-on, le chef des apôtres... Il prend vers 48, au concile de Jérusalem, le parti de Paul contre les judaïsants. Mais, par crainte de la communauté de Jacques à qui, selon certains textes, Jésus aurait confié sa succession, il s'oppose ensuite à Paul et n'apparaît plus dans aucun texte. Le chef des apôtres semblait donc bien peu légitimé... Alors, la Tradition prend le relais et le signale à Antioche. Dans deux épîtres que l'on soupçonne ne pas être de sa main, Pierre évoque de nombreuses communautés d'Asie mineure où il a pu séjourner, et enfin Rome, où il est crucifié la tête en bas en 64 sous Néron. Cette même tradition fête le premier siège épiscopal de Pierre à Antioche le 22 février, alors que le siège romain est fêté le 18 janvier par décision de Paul IV en 1558, le 16 janvier est fêté dans l'église orthodoxe sa délivrance par les anges d'une prison de Jérusalem. Cet événement se retrouve à Rennes-le-Chateau dont la première église était dédiée à St Pierre-aux-liens. Bien étrangement ces deux fêtes entourent notre fameux 17 janvier ! |
||
|
||
|
Ce
fameux Grand romain, que Philippe de Cherisey récupère malicieusement
de Nostradamus en ces "Centuries" et dont on sait que la découverte du
tombeau ne peut entraîner que d'immenses bouleversements, est-il notre
bon Saint Pierre ? Rome aurait-elle une fois encore dissimulé la vérité
de peur de perdre la légitimité de son Eglise ?
Cette
allusion ne laisserait-elle pas sous entendre que ce cerceuil de plomb
a été transporté, déplacé ? Par
contestation, une pratique religieuse n'émergerait-elle pas ? |
|
Le
célèbre pilier gnostique (à droite) et sa reproduction. |
||
|
||
Tenez par exemple, Saunière qui aurait annoncé
la fondation de sa propre Eglise,
ne nous aurait-il pas lui-même laissé un indice majeur en retournant
son
fameux pilier en 1891 ?
Saint Pierre ayant demandé a être crucifié la tête en bas, la croix retournée est aujourd'hui son symbole comme celui de Rome (et non celui du satanisme comme l'écrivent bêtement nombre d'hallucinés). 1891 est d'autre part l'année de la découverte d'un tombeau, précisemment, par le remuant prêtre de Rennes-le-Château. Année qu'il fait graver au dessous du mot mission qui en otant les lettres doublon pointe bien vers Simon ??? Le prêtre pouvait-il ignorer l'allusion ? Et pourquoi avoir mis au fronton du porche de son église le blason d'un autre pape, le bon Léon XIII accompagné de la sentence "Lumen in caelo" tirée des prophéties des papes de Saint Malachie ? Fait sûrement unique en France. Nous incite-til à lire la fin de cette prophétie et l'annonce du retour de Pierre le Romain, justement ? Ah, Rennes-le-Château est décidemment une sacrée auberge espagnole ! Mais, nous allons malgré tout continuer à marcher malicieusement dans les traces du Grand Romain.. |
|
|
Christian Attard |
||
Notes
et sources : (1) - John Walsh "The Bones of St. Peter The First Full Account of the Search for the Apostle's Body", Doubleday, 1982 (2) - Voir les fameuses prophéties en ligne : |
||
Retour vers la Reine |